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Rachat d’ ITA : qui a intérêt à faire capoter la vente ?

Les deux partis politiques les plus à droite en lice pour les élections législatives en Italie ont réaffirmé leur opposition à la vente d’Ita, la compagnie aérienne nationale, à Air France –et/ou, aussi, à Lufthansa, un véritable casse tête  à l’heure actuelle.

Selon Federico Freni, membre de la Ligue du Nord et sous-secrétaire du ministère de l’Économie et des Finances, « l’option Lufthansa a été éliminée oui, mais rien n’est encore fermé« .

Le gouvernement qui devrait se former dans les prochains jours – les sondages prédisent qu’il pourrait être contrôlé par les deux partis les plus à droite – n’acceptera pas une offre sans garanties pour tous les salariés de l’Ita et sans un plan industriel très solide. 

« La décision finale – a ajouté Federico Freni – sera sûrement laissée au nouveau gouvernement ».

De son côté, Giorgia Meloni, la leader des Frères d’Italie, a confirmé que « le gouvernement actuel doit faire le minimum car il est en place pour peu de temps et le Parlement est formellement dissous. Je ne pense pas qu’une question stratégique comme celle-ci relève de la responsabilité de ce gouvernement là. »

Du côté de la  Direction d’Ita, il y a aussi des positions contradictoires. D’un côté, le président de la société propriétaire, Fabio Lazzerini, semble favorable à la vente à Air France. De son côté, Alfredo Altavilla, le président d’Ita, penche pour la solution Lufthansa.

Les négociations, alors, pourraient bien ne déboucher sur rien. Les partis du centre et de gauche veulent aller de l’avant.

Antonio Misiani, du Parti démocrate, a déclaré que « Giorgia Meloni m’inquiète lorsqu’elle veut réécrire la voie tracée par le gouvernement Draghi.

J’espère que le scénario de 2008 ne se répétera pas (Alitalia avait été vendue mais l’opération avait capoté avec la chute du gouvernement, ce qui arrive assez fréquemment en Italie, ndlr).

Provoquant malheureusement un désastre économiques et financiers : des milliards brûlés par ‘les braves capitaines‘ ».

C’est ainsi qu’on avait appelé les opposants qui à l’époque avaient bloqué la vente d’Alitalia et contraints de relancer tout le processus.