La Tunise toujours dans une impasse politique
4 septembre 2013 Rédaction Aucun commentaire Pays Coalition, Ennahda, Ettakatol, Houcine Abassi, Mohamed Brahmi, Nidaa Tounès, troika, Tunise, UGTT 2869 vues
» Les discussions entre la coalition gouvernementale et des médiateurs pour trouver une issue à la crise politique qui mine la Tunisie depuis l’assassinat en juillet d’un opposant n’a pas abouti à un consensus« , a indiqué Houcine Abassi le principal médiateur et secrétaire général de l’UGTT.
» Il n’y a pas eu de grandes évolutions lors de cette réunion, a déclaré le responsable syndical, il faut que les deux parties se réunissent et fassent des concessions importantes« , a-t-il ajouté.
« Il est clair pour tout le monde que le pays est dans une crise politique étouffante qui affecte l’économie, le social, la sécurité« , a-t-il ajouté, alors que le bras de fer entre pouvoir et opposition paralyse la Tunisie depuis fin juillet et l’assassinat, attribué à la mouvance jihadiste, du député Mohamed Brahmi.
La semaine dernière, Ennahda et ses alliés du Congrès pour la République et Ettakatol ont proposé que le gouvernement dirigé par Ali Larayedh remette sa démission le 29 septembre à l’issue de trois semaines de négociations directes avec l’opposition.
Une coalition d’opposition a rejeté cette offre, les opposants insistant sur la formation immédiate d’un gouvernement apolitique.
Taïeb Baccouche, un représentant du parti Nidaa Tounès et de l’alliance d’opposition Front de Salut National, a dénoncé mardi l’absence de volonté politique au sein de la Troïka (la coalition gouvernementale) pour sortir le pays de cette crise politique dangereuse.
En cas d’accord, les deux parties devront cependant encore trouver un compromis sur le contenu de la future Constitution, une loi et un calendrier électoraux et revoir les nominations de hauts fonctionnaires jugées trop partisanes par l’opposition.
Après avoir réussi à réunir par deux fois des dizaines de milliers de manifestants les 6 et 13 août, la mobilisation des détracteurs d’Ennahda a considérablement baissé depuis.
Le gouvernement actuel est accusé d’avoir failli sur le plan sécuritaire face à l’essor de la mouvance jihadiste, mais aussi dans le domaine économique, alors que les revendications sociales étaient au coeur de la révolution de janvier 2011.
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